samedi 1 mars 2008

De l'éternel recommencement



Le temps est gris. L'orage gronde. La pluie ne s'arrêtera donc pas. L'herbe frétille. Un bourdonnement se répand.

La fenêtre ouverte, assis en tailleur, je pense. Je ferme rapidement les quelques boutons de ma chemise blanche, il fait un froid de canard. Un son aigu apparaît au beau milieu du silence. Mes pensées n'aboutissent à rien, à rien de concret, mais l'inquiétude, oui cette inquiétude qui glace le sang me brouille la conscience. Ce sentiment de devenir parano. Cette sensation de déjà vu.

C'est exactement ça. Ce mauvais temps me transforme. Où suis-je ? Suis-je réellement là ? Ces questions m'ont toujours traumatiser. La pluie vient de s'arrêter. Un soleil, un soleil puissant, arrive fièrement, délaissant mes idées traumatisantes. L'arc en ciel se dresse, pour me montrer que tout est fini, qu'il faut que j'arrête de penser. C'est ce que tout le monde nous pousse à faire, arrêter de penser.

Malgré tout, le mauvais temps s'est enfuit et pourtant ce bourdonnement demeure. Il hante ma conscience. Je ne suis pas fou. Ce n'est pas réel. Je ne devrais pas être ici. Tout semble si fictif.
Pourquoi le soi disant réel semble fictif alors que le rêve est ce qu'il y a de plus réel. Je vis la nuit. Mes rêves sont ma vie. Je suis un homme du futur la nuit, et celui du passé le jour.

La pluie retentie. Le bourdement s'arrête promptement. Que puis-je faire ? Dans combien de temps comprendrais-je tout sa ? Je hais toutes ces questions.

Je décide de finalement m'allonger sur mon lit , humide des jets de pluies qui ont traversés mes rideaux blancs, pour tenter de m'endormir. Je m'immergea dans un univers sombre, le temps était sombre, le temps était gris, j'étais assis sur ... Mes yeux clignotèrent. Je me remis pendant quelques secondes. Je n'en dirais pas plus. Je me transforme trop vite. De nuit en nuit, je me transforme, pas une nuit me le pardonne. Mon aujourd'hui réfute mon hier. Nous sommes rien, mais faire de se rien une suffisance relève de l'intelligence.

vendredi 29 février 2008

D'un souvenir d'été



La monotonie du vent éternisa ce soleil qui transperssant nuage après nuage, imposa sa beauté.
Il était 6h23, son corp errait dans des draps tantôt clair tantôt obscur ; ce jeu sensuel entre la nuit et le jour en disait long sur le plaisir charnel que pratiquer son corp, dans l'insouciance de cette matinée dorée.
Il n'était pas du genre lève tard, mais ce jour là son coeur fatigué n'acceptait aucun regard, aucune remarques, aucun sarcasmes, son coeur noir posé sur le drap blanc battait au rythme de sa tristesse.
Elle l'avait laissé, il le méritait, son coeur était bien trop occupé à voyager de corp en corp.

Pourtant il était rester bouche bée d'avoir trouver celle qui croyait en la clarté de sa volonté : Naive d'avoir essayer d'éclairer son coeur si noir, comme tacher de trop d'encre, l'encre de toutes ces femmes dont la destinée les ont menées à s'immortaliser dans ce corp vide. Il ne pouvait se le cacher, il pouvait toutes les oublier, sa seule satisfaction bien que matérielle mais tout autant réelle est son amour pour l'écriture, elle le fera devenir fou.

Mais une dernière danse avec sa plume blanche sans l'ombre d'un bruit mémorisera la rencontre entre le jour et la nuit, entre le soleil et la lune sans que son amertume vienne ébranler leur baisé volé.
Il avait le coeur brisé mais il pouvait être comblé d'avoir régner le temps d'une seconde sur l'oreillet de la passion ... triste et sublime ... il se noya d'amour

De l'envie de revivre



Quelques cernes de l'avant veille, du café noir réchauffé, un crayon à papier mal aiguisé, un talent fâché, voilà un portrait qui n'avait pas fière allure. Il semblait maladroit de ces quelques doigts, et malheureux qu'on ne fasse pas attention à lui.
Bref, aujourd'hui on lui permettait enfin de s'exprimer, il en était tout fier, ces yeux cachés derrières ces lunettes carrées, qui avait, auparavant, était le sujet de vives moqueries.
Il s'imaginait déjà, après son petit déjeuner, s'installer à la terrasse d'un café pour commencer son nouveaux métier.
Il deviendrait celui qu'il avait toujours voulu.
Son coeur se précipita, son réveil sonna.
Il s'assit au bord du lit et compris que tout ceci n'était pas la réalité.
Il s'enfonça violemment dans son lit, espérant capturer de mains fermes à nouveaux un beau conte de fée.
Après maintes et maintes tentatives, il s'aperçut qu'il reproduisait le même rêve, il décida de modifier son fichu destin.
Il espérait pourquoi pas, un jour, être celui qui laisserait sa trace pour qu'elle perdure à jamais.